Le Monsanto protection act supprimé… dans la douleur

MonsantoCavalier législatif perdu au beau milieu d’un imposant pavé budgétaire, la disposition qui immunisait les firmes productrices d’OGM contre les recours judiciaires a été purement et simplement supprimée.

Aux États-Unis, en avril dernier, une loi scélérate était votée, et promulguée. Cette disposition, bien camouflée au beau milieu d’une loi de programmation budgétaire, contraignait le ministère de l’Agriculture à « ignorer toute décision judiciaire bloquant la plantation de cultures génétiquement modifiées qu’un tribunal aura jugées illégales », comme le résumait alors le sénateur Jon Tester, de l’État du Montana. Cette loi autorisait donc les semenciers à cultiver et vendre n’importe quel OGM, y compris ceux pour lesquels il existerait des preuves de toxicité !

La révélation de l’existence de cette loi a fait des vagues, et des grosses ! A tel point que la sénatrice Barbara Mikulski du Maryland, rapporteur du projet de loi, avait dû s’excuser publiquement pour avoir laissé passer une telle énormité. Et plusieurs députés et sénateurs avaient critiqué la mesure législative, que d’aucuns soupçonnaient d’avoir été rédigée par les firmes semencières elles-mêmes, Monsanto en tête.

Stupeur… le 18 septembre dernier, la disposition réapparaissait subrepticement dans la nouvelle loi de programmation budgétaire. Mais, cette fois, les associations veillaient au grain. De manifs en pétitions, et après des dizaines de milliers de coup de fil aux parlementaires de tous bords, la mesure a enfin été retirée. Jusqu’à ce qu’elle réapparaisse…

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